Les manifestations pacifiques qui ont secoué le Togo en juin 2025 ont laissé derrière elles un lourd bilan humain et une vague d’indignation nationale et internationale. Alors que des milliers de citoyens sont descendus dans les rues pour exiger un retour à la Constitution de 1992, la libération des prisonniers politiques et la fin du régime en place, la réponse du pouvoir a été d’une brutalité inouïe.

Plusieurs jeunes ont été tués par balles, d’autres grièvement blessés, et de nombreux manifestants ont été arrêtés ou portés disparus. Des familles entières sont encore aujourd’hui sans nouvelles de leurs proches, enlevés ou arrêtés sans procédure légale, dans un climat de terreur orchestré par les forces de sécurité agissant sous les ordres directs du pouvoir de Faure Gnassingbé.

Parmi les victimes, des noms résonnent désormais comme symboles de résistance : Anselme, Douti, Jojo, Moufidou, Mohamed, Abdoulaye Yakoubou… Autant de jeunes vies fauchées, dont certaines n’ont même pas eu droit à une sépulture digne. D’autres sont portés disparus à ce jour, sans qu’aucune enquête sérieuse ne soit ouverte.

Le Mouvement du 6 Juin (M66), qui a émergé à la faveur de ces protestations, dénonce une répression systématique visant à étouffer toute voix dissidente. Il appelle la communauté internationale à briser le silence face à ce drame humain et à exiger vérité, justice et réparations.

Trop, c’est trop. Le Togo ne peut plus continuer à être dirigé dans la peur, l’impunité et le mépris de la vie humaine. Le sang versé en juin 2025 ne doit pas être oublié. Le combat pour la liberté continue.